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Paroisse St Laurent de Bischheim

Eglise St Laurent de Bischheim

Construite en 1909-1910, cette église en forme de croix latine, avec nef centrale, deux collatéraux et une façade percée d'une rosace, s'inspire librement du style gothique.

L'église a été construite par l'architecte allemand Johann Adam Rüppel, de Bonn.

Le clocher culmine à 70 m, plus haut clocher de l'Eurométropole après la cathédrale

Un bref historique...




Le curé Joseph Rietsch (1914-1925) eut à cœur de mener à bien l'achèvement des travaux et leur financement. Durant cette période, est mis en place l'ameublement de l'église :bancs, confessionnaux, chaire provisoire (1915), autels de la sacristie (1917), orgue provisoire, en outre il est procédé à la décoration intérieure des murs de l'église par le peintre d'art Joseph Asal (1875-1950) qui réalise en 1922 une fresque monumentale figurant le buisson ardent. De cette décoration hélas détériorée par le temps, il demeure de magnifiques médaillons dorés à l'or fin sur les murs hauts de la nef et du transept. J. Asal qui avait habité Marienthal pendant de longues années, avait entre autres peint, avant 1939, l’intérieur de la chapelle du Carmel de Marienthal. Les peintures y sont encore en très bon état et permettent d’imaginer comment avait pu être l’intérieur de Saint-Laurent avant leur enlèvement.

Ci-après différentes parties de l’église qui montrent comment l’église avait été peinte par Joseph Asal :

Peu de temps avant son départ, le curé Rietsch eut le bonheur de voir quatre nouvelles cloches (Saint-Laurent, Sainte Trinité, Marie-Odile et Sainte Famille) baptisées par Mgr Charles Ruch, évêque de Strasbourg de 1919 à 1945. C'était le 14 mai 1924.

Quelques années de répit permettent au curé Lucien Jenn (1925 -1929) de profiter d'une église neuve et belle mais hélas encore dépourvue d'un orgue adapté. C’est grâce aux efforts du curé Albert Kuhn (1929-1953) que l'église s'enrichira d'un très bel orgue construit en 1932 par Edmond-Alexandre Roethinger, facteur d'orgue de Schiltigheim. Instrument magnifique qui est l'un des trop rares instruments alsaciens capables, avec sa pléthore de gambes et de jeux flûtés, de jouer réellement de la musique symphonique. Béni par Mgr Théodore Douvier, vicaire général, le 26 mars 1933, cet orgue à traction électro-pneumatique est doté d'une soufflerie à pied de secours et possède, en outre, un Fernwerk (orgue d’écho) pour les amateurs d'effets saisissants.

Arrivé peu de temps après le décès du chanoine Kuhn, le curé Othon Seemann (1954-1968) ébauchera la première restauration de l'église et mettra en place le réaménagement du chœur. Ainsi, le 30 octobre 1960, Mgr Léon Arthur Elchinger, évêque coadjuteur de Strasbourg consacrera un nouveau maître-autel réalisé en grés des Vosges à Ingwiller. Ce réaménagement s'accompagnera de l'installation des fonts baptismaux (classé monument historique en 1995) dans la nouvelle chapelle du baptistère (ancienne chapelle Saint-Arbogast) en 1962 et de la réalisation de la chapelle du Saint-Sacrement (ancienne chapelle de la Vierge) en 1963.

Il est à noter que l'autel a été réalisé avec des pierres provenant de l'ancien maître-autel. La croix en laiton posée sur le tabernacle provient de la chaire provisoire depuis 1917 et supprimée en 1975. Installé le 29 septembre 1968, le curé Joseph Finck (1968 -1987) entreprit de continuer les travaux lancés par son prédécesseur.

L'œuvre de transformation, d'adaptation et de restauration accomplie durant la période couvrant les années 1969 à 1976 donna à l'église Saint-Laurent son aspect actuel.

Hélas, le curé Finck vaincu par la maladie décéda en août 1987 sans pouvoir achever l'œuvre de restauration de cette belle et grande église. C'est le curé Albert Beck (1987-1993) qui se chargea de cette mission en dotant, en 1992, l'église Saint-Laurent d'une très belle sonnerie rénovée et d'une horloge, qui, à l'instar des paroisses voisines rythme la vie du petit village devenu une grande cité. En effet, n'y a-t-il de plus belle mélodie que le chant des cloches pour appeler les fidèles à la prière ?

Une paroisse ne se limite cependant pas à son église, aussi belle soit-elle. Une paroisse, c’est d’abord une communauté de croyants avec un projet pastoral impulsé par le Conseil pastoral composé des prêtres et de laïcs. C’est le curé A. Beck qui mit en place le premier conseil pastoral de la paroisse le 3 juin 1988. Le curé E. Vogelweith continua l’expérience engagée par le curé A. Beck.

C’est le 15 juin 2001 que fut discutée l’idée d’un rapprochement des paroisses de Saint-Laurent et du Christ-Roi et qu’il a été question d’un seul conseil pour les deux paroisses suite à la nomination de E. Vogelweith comme curé des deux paroisses à partir du mois de septembre 2001 à l’occasion du départ de Jean-Georges Boeglin à la paroisse Ste-Madeleine de Strasbourg.

À cette époque, afin de seconder le curé dans sa tâche pastorale sur 2 paroisses, fut nommé un prêtre coopérateur : Marc Feix sur les deux paroisses avec présence plus importante sur Christ-Roi. Le premier conseil pastoral commun eu lieu le 17 septembre 2001 lors duquel furent discutées les modalités pour favoriser le rapprochement des deux paroisses. La mission principale du curé Christophe Gerber (depuis 2005) fut principalement de créer une communauté de paroisses regroupant Saint-Laurent et Christ-Roi. Ainsi fut réalisée, au tout début de l'année 2008, la Communauté de Paroisses Saint-Laurent et Christ-Roi placée sous le vocable de «Notre Dame de la Voie».

En 2002, le curé Edouard Vogelweith (1993-2005) entreprit la rénovation de la peinture intérieure. Cette restauration menée par une entreprise locale redonna de la clarté à l’édifice et mit en évidence la finesse des colonnades du chœur et des ogives de la nef et des bas-côtés. Enfin, sous l’actuel curé Christophe GERBER, c’est le crépi extérieur qui a été entièrement restauré en 2008.

Aujourd’hui, l’église Saint-Laurent a fière allure. Le patrimoine qu’elle représente non seulement pour la paroisse mais aussi pour la ville de Bischheim exige des efforts de restauration constants, non seulement pour la beauté de l’édifice mais aussi pour la sécurité des personnes. Le développement démographique des années d'après guerre amena également la paroisse Saint-Laurent à envisager de construire un deuxième lieu de culte à l’ouest de la Ville. Ce projet ambitieux fut réalisé vers la fin des années soixante grâce à une mobilisation exemplaire de nombreux bénévoles pour collecter les fonds nécessaires et vit la création d'une paroisse fille dénommée Christ-Roi.

Cet historique relate cent ans d'efforts et de soins portés par plusieurs générations à notre église Saint-Laurent dont nous pouvons tous être fiers.

Hervé Schuler